[animé] Bakemonogatari/化物語

Bonjour à tous ! Je suis dans une gosse période « j’adore le Japon », donc le nouveau coup de coeur est encore un animé ^^’

Cette fois-ci, j’ai choisi Bakemonogatari, une oeuvre en 15 épisodes datant de 2012. Vous allez peut-être me dire que je suis un peu en retard, mais c’est pas grave ! Mieux vaut tard que jamais pour découvrir des choses sympathiques.

Donc, Bakemonogatari. Rien que là, je suis un peu embêtée pour vous présenter l’animé, tant il ne ressemble à rien de ce qui se fait. C’est simple, ce truc est un véritable OVNI. Commençons par son titre, qui est un jeu de mot. « Monogatari » veut dire « histoires », et « bakemono » veut dire « monstre » : ça donne « histoires de monstres ». On est donc sur un animé basé totalement sur le fantastique et l’irréel, dont le jeune Koyomi Araragi, étudiant en troisième année, est le héros. Il va rencontrer différents « entités », des sortes d’esprits, de Dieux, dont les Japonais raffolent, chacun étant aux prises avec une personne humaine que Araragi va vouloir aider. L’animé est donc découpé en plusieurs arcs, dont chaque nouveau personnage et son entité forment les sections. A chaque nouveau personnage échoit un générique tout spécial.

Jusque-là, on peut se dire qu’il s’agit d’un animé somme toute assez banal, comme il en existe beaucoup dans la japanimation. Maaaaiiiiiiis… en fait pas du tout. Dès que l’on lance le premier épisode, POUAH, le choc ! J’avais lu les critiques avant de m’intéresser à Bakemonogatari, et j’avoue que ça m’a aidé à tenir le coup. Sinon, peut-être que je n’aurai pas lancé l’épisode 2… et l’épisode 3… et l’épisode 4… et ainsi de suite.

Senjougahara

Bakemonogatari ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. La mise en scène est plus que surprenante : ce sont des enchaînements permanents de plans serrés, larges, de vues de la ville (toujours déserte, mis à part les protagonistes), de panneaux de signalisation, ou encore d’écrans sur lesquels sont inscrits des mots, des messages. Il y a de quoi s’y perdre, et l’on n’a même pas le temps de bien s’imprégner des choses tant cela va vite. Cela paraît décousu et totalement barge, tant on est largués en voyant les cinq premiers épisodes.

L’animé accorde une part belle aux dialogues, qui sont souvent très longs, parfois sans intérêt visible pour l’histoire, parfois à fond philosophique. On en mange tout au long des 15 épisodes.

Bakemonogatari, c’est aussi une identité visuelle très forte. Le chara design, tout d’abord, est assez ahurissant. C’est l’un des plus beaux, si ce n’est le plus beau, que j’ai vu jusqu’à présent. En plus de ça, un effort tout particulier a été apporté aux décors. C’est une démonstration artistique à tous points de vus : dégradés, superpositions, symbolisme… Je dirai presque que les décors sont des personnages à part entière dans l’animé. Toujours très travaillés, avec une identité qui leur est propre, toujours déserts mis à part nos héros, d’une géométrie omniprésente… C’est assez captivant.

Maintenant, un petit bijou visuel ne fait pas tout, et vous auriez raison si vous me disiez : « Nut, pourquoi tu voudrais qu’on regarde un truc certes, joli, mais qui n’a ni queue ni tête ?! ». « Excellente question », répondrai-je.

MayoiComme je vous l’ai dit, le premier épisode est tout simplement déstabilisant, puisqu’il nous arrache au petit confort auquel nous sommes habitués. Le suivant n’est guère mieux, on a du mal à prendre ses repères et à comprendre. C’est comme ça jusqu’au cinquième. Bon, perso, j’ai pris la décision à partir du deuxième épisode de me laisser porter par l’animé, de profiter de ce qu’il m’offrait, mais sans pour autant chercher à comprendre quoi que ce soit. Ca m’a facilité la vie. Et puis, enfin, au bout du cinquième, on comprend. En fait, tous les épisodes sont imbriqués à la manière d’un puzzle. D’un point de vue purement personnel, je dirai que Bakemonogatari est un animé assez contemplatif, un animé d’ambiance. Puis, lorsque l’on parvient à remettre en ordre toutes les informations que l’on a eu dans les premiers épisodes, on est captivés par l’histoire. Et pour ça, le début et la fin de l’animé sont tout simplement bluffants, d’une justesse assez incroyable.

Les personnages sont tous très attachants, uniques en leur genre, parfois caricaturaux mais jamais grotesques. Le fait qu’ils aient droit à un arc chacun ainsi qu’à leur générique attitré fait beaucoup.

Pour finir, je dois dire que j’ai adoré, mais que je peux comprendre que des gens ne poussent pas au-delà du deuxième épisode, tant Bakemonogatari est déstabilisant. Il y a une ambiance qui est propre aux animés japonais, et dont je suis assez friande. Il faut aussi faire preuve d’une certaine patience et accepter de se laisser trimballer pour découvrir toute la richesse de l’animé, ses situations wtf, l’évolution de tout ce petit monde.

En tout cas, moi, ça m’inspire ! ^_^

[animé] Akatsuki no Yona

Akatsuki no Yona

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un animé qui m’a fait très forte impression : Akatsuki no Yona, traduit en français par « Yona, princesse de l’aube ». Datant de 2014, il comporte 24 épisodes + & OAV de 25′ chacun. J’ai tout regardé en deux jours, tellement j’ai adoré !

Dans le genre, on est sur de la fantasy historique, avec du drame, de la romance, de l’aventure et de l’amitié. Tout ce qui fait une bonne histoire, en somme !

Yona vient d’avoir seize ans. C’est la princesse du royaume de Kôka, la fille du roi Il (« il » sans la majuscule) qui est considéré comme un souverain peureux, et à cause de qui le royaume tombe en déchéance. Yona est, comme toute les princesses, insouciante et profite de la vie au château auprès de ses amis d’enfance : Hak, devenu un valeureux général, et Soo-won, son cousin de trois ans son aîné dont elle est éperdument amoureuse. Pour son anniversaire, Yona est fermement décidée à avouer son amour à Soo-won, et compte bien persuader son père de la laisser épouser l’homme qu’elle aime. Pourtant, au soir de ses seize ans, rien ne va se passer comme elle le souhaite, et l’existence de Yona bascule, irrémédiablement.

Voilà l’intrigue !

L’animé prend place dans une Corée imaginaire et sublime, à l’image des décors, des costumes, et des noms des personnages (Soo-won, Ki-jae, Shin-ha et j’en passe…) On est de suite plongé dans le coeur de l’action, et on est aussi attendris par cette princesse maladroite. Très vite, on s’aperçoit qu’on n’est pas non plus au pays des bisounours, et ça, ça fait franchement plaisir. On parle de meurtres, de combats, de trahisons… Sous ses dessous colorés, Akatsuki no Yona est quand même sans concession.

C’est aussi l’occasion de suivre la lente évolution de Yona, qui ressemble davantage à un chaton sans défense qu’à une véritable héroïne. Lentement, au fil des épisodes, des rencontres, des situations, elle va grandir et devenir une fille forte et courageuse, tel qu’on l’espère. Le changement est assez saisissant, parfaitement bien dosé, et suit un cheminement hyper crédible. On est loin des héros qui deviennent d’un coup hyper forts, juste parce qu’ils ont un déclic ou qu’ils mettent la main sur l’arme ultime qui va tout changer. Là, la princesse est obligée de travailler sur elle-même, de s’entraîner dur et de dépasser ses limites pour avancer. Je me répète peut-être, mais c’est vraiment quelque chose qui m’a marquée et impressionnée.

Il faut quand même préciser que l’animé n’est pas porté par la seule Yona, mais par tout un groupe qui va lentement se former autour d’elle. Il y a bien sûr l’incontournable Hak, son ami d’enfance, qui a juré au roi de toujours la protéger. Un gars loyal et super fort avec sa lance, mais qui a aussi le béguin pour notre princesse. Il est toujours là pour elle, et n’hésite pas à mettre sa vie en danger pour la protéger. Les deux sont toujours en train de s’asticoter, une sorte de « je t’aime moi non plus » que l’on espère bien voir un jour se concrétiser.

Outre ce duo, vient le jeune Yeon, « génie et beau gosse » comme il aime se qualifier. Sa force, c’est son esprit. C’est le petit gars qui est toujours là, et qui a toujours une idée pour sortir ses amis du pétrin. Viennent enfin les quatre dragons : quatre guerriers qui auraient hérité du sang des anciens dragons, qui ont pour mission de protéger leur roi, le Dragon Ecarlate. Je vais éviter d’en dire trop pour ne pas dévoiler l’intrigue, mais ce sont tous les quatre des personnages hauts en couleur, très attachants, et avec leur histoire propre. Vous allez les adorer.

Vient enfin Soo-won, le cousin de Yona, un jeune homme toujours gentil et prévenant. Mais on s’aperçoit très vite qu’il y a bien plus que cela.

L’une des nombreuses forces de l’animé, c’est le soin apporté à chaque personnage. On n’a pas de faire-valoir un peu délaissé par le scénario. Chacun a le droit à un beau flashback sur son histoire, où l’on en apprend plus sur ses motivations et ce qui a forgé son caractère. Ils sont tous uniques en leur genre, avec un parcours peu commun. J’ai trouvé cela vraiment très intéressant. En plus de rendre le monde passionnant, les flashbacks rendent aussi les personnages extrêmement attachants. Et comme la princesse, ils sont toujours en constante évolution.

On a donc une troupe haute en couleur et plutôt intéressante, que reste-t-il… L’histoire ?

Celle-ci est captivante, et ce dès les premières minutes. On est vite embarqués dans une aventure qui dépasse un peu tout le monde, avec ses drames et ses joies. La narration est superbement menée, les cliff hangers de fin d’épisode sont toujours expliqués un peu plus loin, pour ne jamais laisser le spectateur perdu. Les flashbacks apportent beaucoup à cette trame narrative, ils sont toujours là au bon moment et sont justement dosés. Ce qui apparaît également assez vite, c’est que dans Akatsuki no Yona, il n’y a pas de blanc ou de noir, pas de bien et de mal clairement différenciés. Alors que l’on pense avoir trouvé le grand méchant, on se rend compte que tout n’est peut-être pas aussi tranché qu’il n’y paraît : le monde s’organise en de nombreuses nuances de gris, et le mal n’est pas forcément là où l’on croit. A cause de cela, on se retrouve bien incapable de prédire la suite des aventures de Yona, ce qui donne un côté imprévisible que j’apprécie beaucoup. D’habitude, on sait que le héros va devoir combattre son ennemi juré et vaincre pour ramener l’ordre. Ici, tout ne sera pas forcément aussi facile. D’ailleurs, les 24 épisodes et l’OAV ne font que poser les éléments de l’histoire, et ne constituent en rien une fin. Il faut donc une suite, et certaines rumeurs parlent d’une saison 2 pour juin 2016… Je croise fort les doigts.

Enfin, je ne peux pas passer à côté de la bande-son, qui est époustouflante. Beaucoup d’adjectifs me viennent en tête, mais je n’en utiliserai qu’un seul : « parfaite ». Absolument PAR-FAI-TE. Pour moi, un bon animé ne va pas sans une bande-son digne de ce nom. Akatsuki no Yona combine tout avec un grand brio.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été vraiment subjuguée par l’animé. Si vous aussi vous aimez les fresques épiques et historiques avec une touche de romance, foncez voir Akatsuki no Yona !

Et pour ceux qui n’en peuvent plus d’attendre une suite aux aventures de Yona, sachez que les mangas sont en cours de publication au Japon, et qu’ils vont beaucoup plus loin que l’animé… Voili voilou ! 😀

Une série que je recommande vivement !